Le château de la Foltière (ou Folletière) doit son nom au français ancien "fol" qui désigne le hêtre. Il est entré dans l'histoire du Pays de Fougères d'abord comme un simple manoir champêtre, devenu l'un des hauts lieux de la Chouannerie et de la riposte royaliste, puis comme la résidence tranquille d'une illustre famille fougeraise : les Frontin des Buffards. La propriété restera dans cette famille jusqu'en 1994, soit 168 ans. Le château actuel a été édifié entre les années 1830 et 1854, à l'initiative de Jean-Marie Frontin des Buffards, ancien capitaine dans la garde impériale, vétéran de plusieurs campagnes napoléoniennes, honoré du titre de chevalier. Le destin met brutalement fin à la réalisation de son rêve : il est emporté en quelques jours en mars 1837. C'est son fils, Gustave-Marie qui entreprendra de finaliser les travaux et l'aménagement intérieur. Le château sera prêt en 1854, l'année de son mariage, pour accueillir sa fiancée Amanda. Il est alors agrémenté d'un parc à l'anglaise en vogue à la fin du XVIIIè siècle, dessiné et en partie réalisé par Fontaine, maître-terrassier vers 1850. Ses abords et les massifs du parc sont plantés de cèdres du Liban, de sapins et d'épicéas. Des palmiers complètent la touche exotique indispensable aux parcs en vogue à l'époque.

Une aventure humaine

Lorsqu'en 1994, M. Alain JOUNO rachète le Domaine de la Foltière, la propriété est partiellement abandonnée aux ronces et aux herbes folles. Passionné de botanique, c'est à la vue d'une annonce pour la vente du Domaine que lui vint l'idée de le transformer en un vaste parc botanique ouvert au public. Commence alors une véritable course contre la montre : les travaux d'aménagements démarrés en septembre 1994 devaient être achevés 18 mois plus tard afin de pouvoir accueillir les premiers visiteurs. Conception des jardins, réalisation des travaux sous les caprices de la météo, recherche des différentes essences... : après beaucoup de travail et une foule de péripéties, le Parc ouvre ses portes en date. Il propose alors un parcours autour de 12 jardins thématiques ainsi que 5 chambres d'hôtes au Château. Depuis, le Parc Botanique de Haute-Bretagne ne cesse de se développer, de se réinventer. L'entretien des 25 hectares de ce domaine d'exception demandent une surveillance et des soins quotidiens prodigués par une équipe de 4 jardiniers passionnés.