Les seules industries disponibles à Vinon-sur-Verdon au 19ème siècle étaient celles qui pouvaient être animées par la force hydraulique du Verdon. Ce cours d'eau ayant un régime de gros torrent méditerranéen, il était opportun d'amener l'eau jusqu'aux machines afin d'en utiliser sa force.
L'histoire du Moulin de Saint-André, du nom du quartier de Vinon où il se situe, débute lorsque Mr L.M demande, le 12 janvier 1874, l'autorisation de dévier les eaux du Verdon au Préfet du Var. Autorisation qu?il obtient le 30 juillet 1874.
Il peut alors commencer la construction du moulin, réalisée sur un rocher promontoire en aval du pont sur le Verdon qui date, lui, de 1789. Cette construction a englobé une petite chapelle que l'on peut encore deviner dans les caves du moulin. Les pierres des murs épais proviennent de la carrière de roches calcaires à Vinon. Les poutres des charpentes sont arrivées, par flottaison sur le Verdon, des forêts des Gorges. La roue à aube entraînait les diverses machines à moudre le froment qui provenait de toute la région.
Le Moulin de Saint-André fonctionna avec l'eau du Verdon jusqu'en 1953, date à laquelle l'électricité entraîna les moteurs des meules et tamis.Le dernier meunier, Henri Faure, cessa son activité en 1976. La commune de Vinon-sur-Verdon décida alors d'acquérir le bâtiment en 1984 et finissa par le restaurer entre 2000 et 2002. Le gîte municipal ouvra ses porte en 2006.