Origine et histoire de la Chapelle de Saint-Hermentaire
La chapelle Saint-Hermentaire, située 744 chemin de Saint-Hermentaire à Draguignan (Var), dépend de la paroisse de Draguignan et du diocèse de Fréjus-Toulon. Selon la légende locale, c'est à l'emplacement actuel de la chapelle que saint Hermentaire aurait tué le dragon qui terrorisait la ville. La messe y est célébrée deux fois par an, le lundi de Pâques et le lundi de Pentecôte.
L'édifice est composite et a fait l'objet de nombreux remaniements répartis en quatre grandes phases : construction au Haut Moyen Âge (ou XIe–XIIe siècle), transformations au XIIIe siècle, modifications au second quart du XVIe siècle et nouveaux aménagements au dernier quart du XVIIe siècle. Le clocher-mur visible aujourd'hui date du XIXe siècle. La chapelle est un sanctuaire élevé sur les vestiges d'une villa gallo-romaine dotée de thermes, datée des Ier siècle av. J.-C. au IIIe siècle ap. J.-C.
Des fouilles menées dans l'église et le cloître en 1989-1990 par le professeur Yann Codou ont mis au jour un ensemble monumental du VIe siècle édifié sur ces vestiges gallo-romains. La chapelle Saint-Hermentaire a été classée au titre des monuments historiques le 21 juillet 2014 et conserve un mobilier riche, daté des XVIIe au XIXe siècles.
Des travaux de restauration ont été engagés dès 1964 par l'association Les Amis de Saint-Hermentaire et la Société d'études scientifiques et archéologiques de Draguignan, qui ont préparé et permis la campagne de fouilles de 1989-1990. En 2016, la municipalité a lancé une opération de restauration plus ambitieuse, commandant une étude préalable en vue d'établir un plan pluriannuel d'intervention sous la maîtrise d'œuvre d'un architecte du patrimoine.